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Abandonner la souplesse

 

Recherchez l'alignement et le dynamisme, plutôt que la souplesse.
On associe souvent le yoga à la souplesse. Et en effet, il faut être souple pour réaliser certaines postures avancées, mais le yoga est accessible à tous et peut-être encore plus bénéfique quand on est 'raide'.

Mais la souplesse est un effet du yoga, et pas un but en soi. Il est préférable de recherche l'alignement et l'engagement de la globalité du corps.
On peut alors prendre conscience de nos propres limites dans la posture, puis jouer avec ces limites, en impliquant tout le corps, en conscience.

On gagne bien sûr en souplesse. Très rapidement même. Mais surtout on reprend contact avec son corps, et celui ci retrouve son alignement et sa vitalité de manière instinctive. On se sent plus vivant !

Par exemple, dans la posture de la pince, Paschimottanasana, on ne gagne rien en s'acharnant sur nos ischio-jambiers (les muscles à l'arrière de la jambe).
Il vaut mieux rechercher un ajustement où l'ensemble du corps est mobilisé, de façon active et harmonieuse.
Pour cela, abandonnez l'idée de toucher les jambes avec la tête, et au contraire redressez le dos, étirez-le des ischions jusqu'au sommet du crâne, tout en descendant les épaules.
Ainsi, le corps est activé du bout des orteils jusqu'à la tête.
Nous travaillerons particulièrement sur ce point en décembre. :-)

 

Voici un texte que j'aime beaucoup, d'Erich Schifmann, à propos de nos limites : "In daily life, we tend to remain within a familiar but limited zone of comfort by staying away from both our physical and mental edges. This would be fine, except that as aging occurs these limits close in considerably. Our bodies tighten, our range of movement decreases, and our strenght and stamina diminish. By consciously bringing the body to its various limits or edges and holding it there, gently nudging it toward more openness with awareness, the long, slow process of closing in begins to reverse itself."

Ma traduction : "Dans la vie de tous les jours, nous avons tendance à rester dans une zone de confort familière, mais restreinte, en évitant nos limites tant physiques que mentales. Mais avec lʼâge ces limites se resserrent considérablement. Nos corps se raidissent, lʼétendue de nos mouvements décroit, notre force et notre endurance diminuent. En amenant consciemment notre corps à ses limites, et en le poussant doucement vers plus dʼouverture, le long et lent processus de fermeture commence à sʼinverser."